30 ans,
30 portraits

Jacques Moscovitch

Représentant de la Fédération Nationale de l’Action social Force ouvrière (FNAS-FO)

Jacques MOSCOVITCH, représentant de la Fédération nationale de l’Action sociale Force ouvrière (FNAS-FO), président de l’association de 2016 à 2018, trésorier : « Anticiper, innover, cela fait partie de l’ADN de notre association »

Jacques Moscovitch est une des figures historiques d’OETH.  Administrateur depuis 2007 en tant que représentant de la Fédération nationale de l’Action sociale Force ouvrière (FNAS-FO), président de l’association de 2016 à 2018, il en est également le trésorier. À l’occasion des 30 ans d’OETH, il nous partage ses souvenirs et sa vision de l’avenir.

Un moment fort ?

Sans hésiter le 7 décembre 2015, le jour de la signature du renouvellement de l’accord. Cette date marque un véritable changement dans le fonctionnement de l’association. Jusqu’à ce jour, la gouvernance était confiée aux seuls employeurs, même si les décisions actées au conseil d’administration devaient obtenir l’accord du comité paritaire. Quand il a fallu renégocier l’accord qui arrivait à son terme, les cinq confédérations représentant les salariés (CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC et FO) souhaitaient que la gouvernance devienne entièrement paritaire. Mais le vote a été compliqué, il y a eu égalité des voix. C’est finalement la présidente, Mme Janine Cayet, représentante du SYNEAS, qui a fait pencher la balance pour que l’accord soit accepté.

Au-delà du symbole fort, ce nouvel accord permet aux organisations syndicales d’avoir accès aux informations et aux prises de décisions du Bureau. Depuis, la présidence se fait en alternance entre collèges employeurs et salariés.

Un mot ?

Anticiper. C’est le fil conducteur des réflexions menées au sein de l’OETH depuis sa création.

Anticiper les risques d’inaptitude des salariés. Cette situation, c’est celle qu’on cherche à éviter à tout prix et toutes les actions que nous déployons vont dans ce sens.

Mais c’est aussi anticiper et imaginer des dispositifs innovants. Dès 2011, dans son plan stratégique, OETH a mis en place des référents handicap, qui ne sont apparus qu’en 2018, dans la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». Je pense aussi au dispositif OASIS, initié par OETH, qui a permis à plus de 900 salariés en situation de handicap de rejoindre les métiers du social.

Anticiper, innover, cela fait partie de l’ADN de notre association.

Votre plus grande fierté ?

Avoir eu l’honneur d’être le premier président de l’association en 2016, lorsqu’OETH est devenue pleinement paritaire.

Un souhait pour l’avenir ?

J’avoue que je suis inquiet pour l’avenir de notre accord. Il sera négocié pour un renouvellement allant jusqu’en 2025, mais après, que se passera-t-il ? On sait déjà que le mode de financement des actions risque d’évoluer, ce qui impactera forcément l’OETH. Pour ma part, je souhaite que notre accord soit pérennisé après 2025, avec les mêmes modalités.